Hérault : terre de culture viticole

Billet de Jean-François ELIAOU – Hérault : terre de culture viticole

Gilgamesh aurait voulu en boire, mais il était dévolu aux Dieux. Déjà en 2000 ans avant notre ère, le vin était mentionné dans les tablettes mésopotamiennes relatant l’épopée du célèbre héro.

Depuis la vigne s’est étendue, la science viticole s’est propagée à travers le continent euro-asiatique pour devenir à partir du moyen-âge la culture la plus répandue du bassin méditerranéen.

La vigne est l’un des éléments fondateurs de notre civilisation. La viticulture façonne nos territoires depuis des milliers d’années, sculptant nos vallées, dessinant nos collines, ourlant nos littoraux de ses ceps et sarments. Des savoir-faire se sont développés, des arômes se sont créés, des terroirs se sont distingués, des appellations ont été récompensées.

L’Hérault est terre viticole : elle a consolé par son vin les combattants de la grande guerre et a su se renouveler depuis en offrant une variété de cépages de qualité. Les vignerons ont travaillé depuis plus de 50 ans à faire de leurs vignes un produit apprécié des amateurs ; ceux-là même qui ont contribué au développement de circuits œnologiques dédiés assurant aux vignerons et viticulteurs une reconnaissance méritée.

Pari réussi aujourd’hui, mais pari fragile…

Le dérèglement climatique impacte de plus en plus la culture de la vigne. La sécheresse récurrente inflige à nos vignes un stress hydrique influençant l’identité de nos vins.  Les viticulteurs du centre Hérault s’en préoccupent un peu plus chaque jour. Des solutions sont à l’étude, des propositions sont avancées mais le temps presse. Les acteurs de l’irrigation tels que les gestionnaires de l’eau, la chambre d’agriculture, le département, des syndicats de viticulteurs et de vignerons se penchent sur ce problème chacun avec leur expertise pour faire que des décisions soient prises.

J’ai été interpellé sur ce sujet par la Vicomté d’Aumelas qui a déposé un dossier d’appel à manifestation d’intérêt auprès de la Région. La mobilisation est générale.

Très attentif à cette question, je reste particulièrement vigilant aux résultats des différentes études en cours et espère que la gestion de la ressource eau sera être à la hauteur des enjeux tant économiques que touristiques pour que nos terroirs préservent leur identité culturelle.

Jean-François ELIAOU

Député de l’Hérault