Edito du 28 mai 2018

Edito du 28 mai 2018

Le monde agricole est en colère. Comment pourrait-il en être autrement ? Un travail acharné et éreintant, des prix de vente rognés, une concurrence exacerbée, des salaires trop bas, des retraites dérisoires, un malaise social profond, … Doit-on céder à la colère ? Le monde paysan doit-il en arriver à murer une permanence parlementaire pour se faire entendre ? Je doute que  les problématiques du monde agricole puissent être résolus avec une telle action  !
 
Déjà, dans mon édito du 22 mars dernier je réitérais mon attachement au monde agricole, à la défense des éleveurs face à la propagation et aux dégâts du loup. Je répétais mon soutien à la viticulture via notamment un travail sur l’irrigation des terres et sur les terres « défriches ».
J’ai pleinement conscience des difficultés des agriculteurs alors même que ce sont eux qui nous nourrissent. Je sais les efforts qu’ils ont entrepris pour augmenter et garantir une meilleure qualité des produits. Je connais la force de résilience des agriculteurs qui se regroupent et œuvrent pour trouver des solutions. 
 
J’ai cosigné plusieurs amendements du projet de loi EGALIM dont deux ont d’ores et déjà été adoptés visant à rendre obligatoire la mention du pays d’origine d’un produit viticole, et un second qui étend la qualité d’opérateur à tous les intervenants dans le conditionnement de produits viticoles. Le vote de la loi EGALIM se poursuit. Je poserai prochainement une question orale sur le problème des défriches.
Tous ces éléments vont dans le sens d’une meilleure protection des acteurs du monde agricole et je souhaite que des avancées soient effectives et pérennes  tant pour les territoires que pour les consommateurs.
 
Je veux dire aux agriculteurs qu’ils ne sont pas seuls.