Mission sur la stratégie vaccinale : auditions des professionnels de santé

Mission sur la stratégie vaccinale : auditions des professionnels de santé

Le jeudi 10 décembre, les rapporteurs de la mission sur la stratégie vaccinale contre la COVID19, dont Jean-François ELIAOU fait parti, ont auditionné plusieurs professionnels de santé, dont Alain FISCHER, chargé de la stratégie vaccinale du Gouvernement et Jerôme SALOMON, Directeur général de la Santé.

Tout d’abord, les parlementaires ont auditionné Mmes Elisabeth BOUVET, présidente de la commission technique des vaccinations et Michèle MORRIN-SURROCA, cheffe du service « Évaluation économique et santé publique » de la Haute Autorité de Santé.

Les questions des parlementaires se sont focalisées sur la logistique de la stratégie vaccinale. Elisabeth BOUVET n’a pas caché que le conditionnement du premier vaccin Pfizer est assez contraignant. « Il se conserve à -70 / -80 degrés, et l’on dispose de 5 jours pour l’utiliser ». Sont donc installés, en ce moment, des congélateurs à -80 degrés un peu sur tout le territoire national dans les lieux de santé.

Elle a également ajouté que les EHPAD vont faire savoir le nombre de personnes qu’ils ont à vacciner et les pharmacies vont préparer les doses. Les EHPAD auront une semaine pour vacciner leurs résidents. Le vaccin de Moderna, qui arrivera après celui de Pfizer aura des conditions de conservation beaucoup moins difficile. Le AstraZeneca aussi.

Les députés ont ensuite échangé avec le professeur Alain FISCHER, médecin immunologiste, président du Conseil d’orientation de la stratégie de vaccination du Gouvernement.

Le professionnel a affirmé que dès que possible, il faudra faire participer la société civile aux recommandations, à travers les très nombreuses associations du domaine de la santé. Ce serait un bon intermédiaire entre les décisions politiques et le reste de la population.

Concernant la stratégie vaccinale, il estime qu’il faudrait vacciner les personnes à risques en priorité, s’il y a des évidences raisonnables d’efficacité du vaccin chez les personnes à risques. Il souligne toutefois que chez les personnes âgées, la situation d’une personne de 60 ans en bonne santé n’est pas la même que celle d’une personne âgée de 80-90 ans en EHPAD. 

L’immunologue a assuré que les règles qui pourraient aboutir à la mise sur le marché de ces vaccins ne dérogent pas aux éléments d’analyses sur la qualité du produit, sur l’analyse toxicologique, sur la sécurité d’emploi clinique. Les agences de santé seront chargé de le vérifier. Il n’y aura pas d’autorisation de mise sur le marché si les réponses à ces questions ne sont pas bonnes.

Les députés et les sénatrices ont également interrogés l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) sur la sûreté et la sécurité des nouveaux vaccins, Moderna et Astra Zeneca, ainsi que les questions relevant de la logistique du médicament.

Pour finir, les membres de l’OPECST ont pu auditionner Jerôme SALOMON, Directeur générale de la Santé. Le professeur a répondu aux questions des parlementaires, ainsi que les questions posées par la population sur la stratégie vaccinale que le gouvernement compte mettre en place.