Revalorisation salariales pour les Aides à Domicile

Revalorisation salariales pour les Aides à Domicile

La crise sanitaire a mis en lumière les difficultés du secteur des aides à domicile, mobilisées en première ligne aux côtés de nos aînés. Le déficit de recrutements est conséquent depuis plusieurs années, notamment en raison de la faible activité salariale de ces professions.

L’avenant 43 mettra fin à l’obsolescence de la grille salariale conventionnelle dès le 1er octobre 2021, en concrétisant une augmentation salariale historique à hauteur de 13 % à 15 % pour près de 209.000 personnels des services d’aide et d’accompagnement à domicile (SAAD) et des services de soins infirmiers à domicile (SSIAD) de cette branche, rassemblant la majorité des associations.

C’est pourquoi, l’État va adresser de ici la fin mai l’avenant 43 de la convention collective de la branche de l’aide à domicile, qui a été signé à l’unanimité par les partenaires sociaux, et qui était également un amendement voté par les députés de la majorité.

Le gouvernement accompagne les départements premier financeur de l’aide à domicile des personnes âgées et handicapées

Le financement de l’aide à domicile des personnes âgées et handicapées est une compétence des départements, qu’ils assurent par le versement de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) et de la prestation de compensation du handicap (PCH). Parce que cette charge est déjà lourde, le gouvernement a donc décidé d’aider les départements à financer la revalorisation de ses métiers, et plus largement, à appuyer le rôle essentiel pour répondre à l’aspiration des Français de vieillir le plus longtemps possible chez eux

Certains départements ont déjà annoncé l’engagement de moyens supplémentaires pour revaloriser les salaires des aides à domicile. Désormais, Brigitte Bourguignon invite les départements à s’emparer de ce soutien, pour concrétiser une véritable révolution dans un secteur trop longtemps oublié.

L’État investit massivement pour revaloriser les salaires des associations de la branche de l’aide à domicile

L’effort financier de l’État, qui fait suite à un amendement gouvernemental au PLFSS 2021, est exceptionnel. Des cette année, immobilisera une enveloppe de 150 millions d’euros, puis de deux cents millions d’euros chaque année des 2022. La mobilisation de ses crédits compensera pour partie le surcoût pour les départements. C’est une question de justice sociale, car les minima de la branche était sous le niveau du SMIC et que le département ont déjà supporter des coûts financiers importants à cause de l’épidémie.

Deux tiers des heures financées par l’APA ou la PCH, dans le cadre de la politique d’autonomie des départements, sont mises en œuvre par le secteur associatif de la branche de l’aide domicile.

À l’inverse de la branche de l’aide à domicile il n’appartient cependant pas à l’État de subventionner les salaires des personnels des entreprises du secteur privé habite lucratif, au-delà des aides de droit commun (charges sociales, crédit d’impôt). Pour autant, les chefs d’entreprise sont invités à dialoguer avec les partenaires sociaux, pour que d’autres aide à domicile bénéficier d’augmentation.