Situation sanitaire au 22 avril 2021

Situation sanitaire au 22 avril 2021

Depuis le début de la campagne de vaccination en France, 13.526.306 personnes ont reçu au moins une injection (soit 20,2 % de la population totale et 25,8 % de la population majeure) et 5.200.790 personnes ont reçu deux injections (soit 7,8 % de la population totale et 9,9 % de la population majeure). 

Au total, dans les 24 dernières heures, 466.044 injections ont été réalisées. L’épidémie ralentit, un pic dépassé à l’hôpitalLa situation sanitaire s’améliore dans notre pays.

Depuis dix jours, nous constatons une baisse réelle de la circulation virale : le nombre quotidien de nouveaux malades a baissé de 17 % en une semaine et s’établit aujourd’hui à un peu plus de 30.000 par jour.

Le pic de la troisième vague semble donc derrière nous et la baisse de la pression épidémique est engagée.

Dans nos établissements de santé, la pression reste très forte, puisque nous comptons actuellement près de 7.600 personnes hospitalisées en soins critiques dont près de 6.000 sont touchées par la Covid. 

A l’échelle nationale, le nombre de patients admis en réanimation a atteint un plateau depuis quelques jours, et nous pouvons espérer le début d’un reflux des hospitalisations d’ici quelques jours. Mais en raison d’une décrue lente sur notre territoire et d’une situation épidémique très préoccupante dans d’autres pays, nous devons rester vigilants et poursuivre nos efforts.

Un calendrier de réouverture progressive confirmé

Comme le Président de la République l’a indiqué le 31 mars dernier, nous engagerons, dès la semaine prochaine, la réouverture progressive et prudente de notre pays.  

  1. Première étape, dès lundi, la réouverture des crèches ainsi que la reprise des cours en présentiel à l’école maternelle et l’école élémentaire. 
  2. Ensuite, à partir du 3 mai, les collèges et lycées rouvriront et nous lèverons les limitations de déplacement en journée. 
  3. Enfin, mi-mai, un nouvel ensemble de réouvertures devrait être possible en commençant par les commerces, certaines activités culturelles et sportives et les terrasses.

Mais nous ne pourrons pas tout rouvrir d’un coup : nous avancerons par étapes, avec des protocoles adaptés, et, s’il le faut, de manière territorialisée. 

Une vaccination qui continue à s’accélérer et des objectifs en passe d’être tenus

D’ici la fin de la semaine, 14 millions de personnes auront reçu une première dose de vaccin, ce qui représente plus d’un quart de la population adulte.

Nous affichons aujourd’hui un rythme de vaccination parmi les plus rapides d’Europe, qui nous permet de vacciner environ 2,5 millions de personnes par semaine. Grâce à notre pleine mobilisation nous avons déjà vacciné, avec au moins une première dose : 

  • la quasitotalité des résidents d’EHPAD ;
  • 70 % des plus de 75 ans ;
  • 70% des soignants ont reçu au moins un vaccin.

Depuis le week-end dernier, la vaccination des personnels enseignants et de la communauté éducative et des forces de l’ordre, âgés de plus de 55 ans, a été facilitée avec un accès prioritaire et des places réservées dans nos centres de vaccination. 

Ce dispositif va désormais être ouvert à d’autres professions prioritaires, comme les conducteurs de bus ou les salariés des grandes surfaces commerciales.

Pour poursuivre nos efforts, nous devons utiliser tous les vaccins à notre disposition. Le vaccin Astra Zeneca est un vaccin sûr et efficace : l’agence européenne du médicament et la Haute autorité de santé ont encore réaffirmé qu’il est aussi efficace contre les formes sévères que le vaccin Pfizer ou le Moderna.

C’est pourquoi nous invitons toutes les personnes éligibles au vaccin Astra Zeneca à se faire vacciner.

A présent, quel que soit son âge, toute personne vivant sous le même toit qu’une personne en situation d’immunodépression sévère peut se faire faire vacciner. 

De plus, l’obésité étant un facteur de risque de forme grave, nous avons saisi les comités scientifiques pour déterminer quand et dans quelles conditions nous pourrons ouvrir la vaccination aux Français de moins de 50 ans qui souffrent d’obésité sévère.  

Une stratégie de dépistage encore renforcée grâce aux autotests

Notre système de dépistage figure parmi les plus performants d’Europe : plus de 3 millions de tests par semaine, gratuits, 12.000 points de test, 90% des résultats rendus en moins de 24h. 

Les autotests viennent compléter notre arsenal de dépistage et nous les déployons massivement. Chaque autotest positif doit être confirmé par un test PCR en laboratoire. Les autotests sont pris en charge par l’assurance maladie pour les travailleurs qui sont en contact de personnes fragiles non vaccinées et les aidants familiaux.  

Nous déployons donc : 

  • 500.000 autotests pour les personnes les plus précaires ;
  • 700.000 autotests dans les quartiers prioritaires de la ville ;
  • 200.000 autotests dans les territoires d’Outre-mer.​​​​
Des protocoles sanitaires stricts pour la reprise des cours en présentiel

Dès ce lundi 26 avril, tous les élèves des écoles maternelles et élémentaires ainsi que leurs professeurs regagneront leurs classes. Nous faisons ici un choix clair : le choix de l’école. Ce choix nous l’assumons.

Nous avons la conviction que les dégâts causés par la fermeture prolongée peuvent entrainer des dommages de long terme, en termes éducatifs mais aussi psychologiques, qui doivent nous préoccuper autant que ceux directement liés à la pandémie. 

Ce retour à l’école fera l’objet d’un protocole très strict avec :

  • plus de tests salivaires pour les écoles élémentaires, nous en proposerons 400.000 par semaine à la reprise, avec la perspective d’atteindre 750.000 tests d’ici la mi-mai ;
  • plus d’autotests avec 64 millions d’autotests qui arriveront à partir de la semaine prochaine et seront proposés à tous les personnels et à tous les lycéens, à partir du 3 mai date de la reprise des cours en présentiel.

La semaine du 3 mai, les lycéens retourneront en cours en demi-jauge. S’agissant des collégiens, ils rentrent en présentiel ; sauf pour les élèves de 3ème et de 4ème des 15 départements particulièrement touchés, qui seront également en demi jauge. 

Partout, nous maintenons un protocole sanitaire très strict avec la fermeture d’une classe au premier cas détecté.  

S’agissant des examens et concours, ils sont maintenus en présentiels après le 2 mai pour le bac, les classes préparatoires et les BTS.

Renforcement des contrôles aux frontières

La situation dans d’autres pays reste préoccupante : à partir de samedi, un système de contrôle renforcé sera donc mis en place pour les personnes arrivant du Brésil, d’Argentine, du Chili, d’Afrique du Sud et d’Inde avec :

  • une liste des motifs autorisant une arrivée en France encore restreinte ; 
  • la réalisation d’un test systématique non seulement au départ mais aussi à l’arrivée 
  • une quarantaine stricte décidée par arrêté préfectoral et assortie de contrôles par les forces de l’ordre.

S’agissant de la quarantaine : les sorties autorisées seront tout réduites et ne pourront avoir lieu qu’entre 10 heures et midi. En dehors de ces horaires, la personne en quarantaine pourra faire l’objet à tout moment d’un contrôle sur le lieu de quarantaine qu’elle a déclaré.

Les policiers et les gendarmes pourront sanctionner les personnes qui ne respectent pas les règles de la quarantaine d’une amende d’un montant de 1.000 à 1.500€. Toutes ces mesures s’appliqueront dès samedi matin. Les règles relatives aux tests et à la quarantaine renforcée s’appliqueront également aux voyageurs en provenance de Guyane.