Situation sanitaire au 8 juillet 2021
La tendance épidémique s’inverse : le variant Delta gagne du terrain.
Pour la première depuis plusieurs semaines, l’épidémie gagne à nouveau du terrain. Il ne s’agit pas encore d’un raz-de-marée, ni même d’une nouvelle vague, mais de premiers signaux qu’il nous faut considérer avec la plus grande attention. La situation sanitaire est désormais extrêmement fragile, et la pérennité de la sortie de crise est loin d’être acquise.
Depuis une semaine :
- le nombre de nouveaux cas est reparti à la hausse avec une augmentation de plus de 20% en 7 jours ;
- le taux d’incidence, c’est-à-dire le nombre de cas détectés pour 100.000 habitants a augmenté de 21% ;
- chez les 20-29 ans, le taux d’incidence a pratiquement doublé en une semaine ;
- pendant ce temps, le variant Delta continue sa progression : il représente désormais plus de 40 % des contaminations, deux fois plus que la semaine dernière , une proportion qui devrait poursuivre son augmentation rapide.
De plus, 11 régions voient leur taux d’incidence augmenter, avec des dynamiques épidémiques particulièrement fortes en PACA, une hausse de 57 %, en Ile-de-France, une hausse de 36,5 % et en Bretagne avec une augmentation de plus d’un tiers du taux d’incidence.
Dans les Outre-mer, la situation reste fragile en Guyane, qui conserve le taux d’incidence le plus élevé du territoire national, et où la situation hospitalière reste critique. La situation se détériore aussi nettement et très rapidement à la Réunion et surtout en Martinique.
Donner aux médecins traitants toutes les cartes en main pour aider à la vaccination
Ce variant est redoutable, il est extrêmement rapide, et partout où il sévit, il peut gâcher l’été.
Cet été doit donc être l’été de la vaccination. Grâce à la vaccination, nous avons surtout l’occasion de reprendre le contrôle de l’épidémie, d’arrêter de la subir et de mettre définitivement derrière nous les restrictions.
Suite à un avis favorable de la CNIL, l’Assurance maladie va pouvoir transmettre aux médecins traitants les noms de leurs patients non vaccinés contre le Covid-19 : il s’agissait d’une revendication forte des médecins et d’un atout pour convaincre les Français de se faire vacciner.
La Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM) devrait elle aussi être autorisée à contacter les personnes non-vaccinées.
« L’aller vers » est une composante essentielle de notre politique de vaccination massive, pour toucher l’ensemble de la population, y compris les plus éloignés du système de soins et des informations sanitaires. Cet été, l’Assurance maladie restera pleinement mobilisée pour la vaccination.
La vaccination est notre plus grande chance, chacun doit pouvoir saisir.