Conseil de défense sanitaire : des mesures fortes et efficaces pour endiguer la reprise de l’épidémie

Conseil de défense sanitaire : des mesures fortes et efficaces pour endiguer la reprise de l’épidémie

Alors que nous avons dépassé en début de semaine les 9 000 hospitalisations pour covid, le Président de la République a tenu aujourd’hui à Brégançon un conseil de défense et de sécurité nationale consacré à la crise sanitaire, afin de prendre des mesures concrètes pour répondre à l’évolution de la situation sanitaire.

La situation dans le pays reste très préoccupante. Le variant delta circule activement dans de nombreuses régions comme en Provence-Alpes-Côte d’Azur, en Corse ou en Occitanie.

Surtout, la mécanique du virus est à l’œuvre et la situation à l’hôpital empire : on compte 1200 patients hospitalisés en plus que la semaine dernière et le patients admis en réa a augmenté de 30% en 7 jours.

Cruel reflet des effets du variant Delta quand la population n’est pas assez vaccinée, les Antilles connaissent aujourd’hui des taux d’incidence record sur le sol français et les hôpitaux y sont saturés.

Comme l’a rappelé le Président de la République, la crise sanitaire n’est donc pas derrière nous et la quatrième vague de l’épidémie impose à la France une mobilisation totale. Face à cette situation nous disposons d’armes efficaces qui sont aussi de véritables motifs d’espoirs.

Tout d’abord, la vaccination. La vaccination est la priorité absolue de notre Gouvernement.  Nous voulons donc rappeler aux Français que se faire vacciner c’est faire le choix du collectif, le choix de la responsabilité et du civisme. Nous savons que chez la plupart des Français, la détermination ne faiblit pas. En atteste les très bons chiffres de la vaccination, aujourd’hui encore près de 600 000 personnes ont reçu une injection. En tout, ce sont plus de 45 millions de Français qui ont reçu au moins une dose, 80% des majeurs et 9 personnes de plus de 65 ans sur 10.

Cet engouement pour la vaccination, nous le devons aux personnels soignants et à tous ceux qui rendent la vaccination possible. Grâce à leur engagement et leur réactivité, nous allons être à même de tenir notre objectif des 50 millions de primo vaccinés d’ici la fin août.

Depuis lundi, nous disposons d’un autre outil pleinement opérationnel : le pass sanitaire. Ce pass est le meilleur équilibre possible entre la liberté de chacun et la préservation de la santé de tous. Le pass sanitaire c’est la solution qui permet de maintenir notre pays ouvert, car sans lui, avec de tels niveaux de circulation du virus, nous aurions été contraints à des restrictions massives.

Cette semaine sera une semaine de rodage et de pédagogie. Mais compréhension ne veut pas dire application à la carte. Le pass sera mis en œuvre partout, complètement, et des contrôles auront lieu.

Nous entendons, bien entendu, les inquiétudes des professionnels. Il est trop tôt pour faire un bilan mais nous resterons aux côtés de tous les secteurs concernés, comme nous le sommes depuis le début de la crise. Fin août, nous serons en mesure de tirer des premiers enseignements et de nous adapter si besoin : personne ne sera livré à lui-même.

Par ailleurs, pour freiner des quatre fers les contaminations, le Président de la République a pris ce matin plusieurs décisions fortes pour aider à endiguer l’épidémie. Il s’agit de :

  • renforcer encore nos contrôles aux frontières pour bloquer au maximum l’accès du virus à notre pays en contrôlant avec un test antigénique systématique, pour 100 % des voyageurs non-vaccinés en provenance des pays à risque, par les airs comme par la mer ;
  • dans tous les départements où le taux d’incidence dépasse les 200 cas pour 100 000 habitants le pass sanitaire s’appliquera dans les grands centres commerciaux, c’est-à-dire les centres commerciaux d’une superficie de plus de 20 000 mètres carrés ;
  • dans ces mêmes départements, rendre obligatoire le port du masque en intérieur dans les établissements recevant du public soumis au pass sanitaire ;
  • aller plus loin encore dans notre stratégie vaccinale « d’aller vers », avec la mise en place, dès la pré-rentrée de barnums de vaccination à proximité de tous les lieux de rassemblement importants soumis au pass sanitaire, notamment les centres commerciaux. Le vaccin doit être accessible partout, il n’y aura pas de laissé-pour-compte de la vaccination ;
  • mettre en place des barnums de vaccination à proximité des établissements scolaires afin de donner accès à la vaccination à tous les élèves de plus de 12 ans ;
  • acter la fin des remboursements des tests hors prescription médicale à la mi-octobre, car le test ne protège pas et que chacun aura eu le temps de s’organiser et de prendre ses responsabilités ;

mettre en place une campagne de rappel vaccinal pour les personnes les plus à risque dès le mois de septembre.

Par ailleurs, la situation très grave outre-mer impose des mesures plus fortes encore :

  • la mise en place, en Guadeloupe, d’un confinement strict comme c’est le cas en Martinique avec fermeture des bars, des restaurants, de l’accès au plage, des déplacements limités à 1 km de rayon et un couvre-feu avancé ;

la déclaration de l’état d’urgence sanitaire en Polynésie qui entrera en vigueur à partir de minuit et permettra l’entrée en vigueur d’un couvre-feu entre 21 heures et 4 heures du matin.