Education nationale : un gouvernement à l’écoute des difficultés, mais ferme dans son choix de maintenir les écoles ouvertes

Education nationale : un gouvernement à l’écoute des difficultés, mais ferme dans son choix de maintenir les écoles ouvertes

Aujourd’hui, un mouvement de grève a mobilisé une partie des personnels de l’Éducation nationale. Néanmoins, les estimations du taux de participation au mouvement de grève (totalité des académies en France métropolitaine) sont très en-deçà des chiffres qui avaient été avancés par les organisations syndicales.

Taux de participation :

  • moyenne générale (tous les personnels) pondérée : 27,34 %
  • moyenne enseignants pondérée : 31,07 %
  • moyenne pondérée enseignants 1er degré : 38,48 %
  • moyenne pondérée enseignants 2d degré : 23,73 %

Cette mobilisation sociale traduit une grande fatigue et lassitude des personnels de l’Éducation nationale, après deux ans de mobilisation sans faille pour faire face aux conséquences de la pandémie. Nous souhaitons tous mettre cette crise derrière nous.

Il faut cependant le noter, certaines des revendications exprimées dépassent largement le champ du protocole sanitaire et même de l’Education nationale. Le Gouvernement maintient un cap clair : celui de maintenir les écoles ouvertes pour l’avenir de nos enfants tout en assurant la sécurité sanitaire de tous. Nous le savons, revenir à l’ancien protocole (fermeture d’une classe dès le premier cas) reviendrait à fermer presque toutes les classes du pays, contre seulement 2% de classes fermées aujourd’hui. Parce que cette fermeture aurait des conséquences importantes, tant pour l’avenir et la santé des enfants que pour le fonctionnement du pays, nous ne le ferions qu’en tout dernier recours.

Le gouvernement avait déjà avancé sur plusieurs points importants :

  • les capteurs de CO2, une compétence qui relève des collectivités locales, que l’État soutient avec une enveloppe de 20 millions d’euros (ouverte jusqu’à fin avril) pour celles qui n’auraient pas les moyens financiers de s’équiper. Cette enveloppe n’a d’ailleurs pas été entièrement consommée à ce jour ;
  • la distribution de masques : à partir de la mi-janvier, 55 millions de masques chirurgicaux vont être distribués (chaque mois) dans près de 60 000 écoles, collèges et lycées ;
  • recrutement de personnels supplémentaires : pour accompagner les personnels de l’Éducation nationale dans la mise en œuvre du protocole sanitaire, le ministère a mobilisé 1 500 ETP (équivalent temps plein) supplémentaires pour assurer un soutien administratif, ainsi que 4 000 ETP supplémentaires en soutien pour les remplacements des professeurs absents.

Les partenaires sociaux et les représentants des parents d’élèves ont été reçus en fin de journée par le Premier ministre, Jean-Michel Blanquer et Olivier Véran, afin de poursuivre le dialogue social, comme c’est le cas depuis le début de la crise sanitaire. Cette discussion a été constructive, franche et concrète, et il a été décidé d’en faire une réunion bimensuelle, afin d’avancer dans un climat de confiance.

Le Ministre a également annoncé la distribution de 5 millions de masques FFP2 dans les établissements pour les personnels qui en ressentiraient le besoin, ainsi que le réabondement du fonds d’achat de capteurs de CO2 autant que nécessaire, afin que les collectivités puissent le solliciter encore plus massivement.

En termes de renforts humains, il a annoncé le recrutement de 3 300 contractuels de plus, le recours aux listes complémentaires, ainsi que le recrutement d’assistants d’éducation et de personnels d’appui aux directeurs d’école.

Il a enfin annoncé le report des évaluations de mi-CP, prévues la semaine prochaine ; ainsi que l’ouverture de consultations autour des épreuves anticipées du bac qui doivent se tenir en mars pour les élèves de terminale.

Rappelons, par ailleurs, parce que nous pouvons en être fiers, que jamais autant n’a été fait pour l’Ecole de la République que durant ce quinquennat :

  • l’instruction obligatoire dès l’âge de 3 ans ;
  • le dédoublement des classes de CP et CE1 en éducation prioritaire (REP et REP+) qui concerne 330 000 élèves ;
  • hors éducation prioritaire, le plafonnement de toutes les classes à 24 élèves en grande section, CP et CE1 d’ici la rentrée 2022 ;
  • plus de professeurs au primaire malgré la baisse démographique (+7 582 emplois en plus dans l’enseignement public entre 2018 et 2021 malgré 255 000 élèves en moins en 4 ans) ;
  • un accompagnement personnalisé au primaire et le dispositif Devoirs faits au collège qui bénéfice à 1 collégien sur 3 ;
  • la réforme du lycée général et technologique. Cette réforme vise à mieux impliquer les élèves (plus de choix et d’exigence), à augmenter le niveau général et mieux préparer à l’enseignement supérieur ;
  • d’importants moyens pour l’Ecole inclusive pour permettre la scolarisation de 400 000 élèves en situation de handicap (soit +19% en 5 ans) via notamment 125 000 AESH, soit +35% en 5 ans (avec une meilleure formation et désormais un nouveau statut revalorisé) ;
  • une transformation profonde des ressources humaines du ministère via le Grenelle de l’Education. Rien qu’en 2021 et 2022, c’est plus de 1,1 milliard d’euros de revalorisation ;
  • des investissements en éducation qui n’ont jamais été aussi importants que sous ce quinquennat. C’est notamment un budget en hausse de 1,9 milliard d’euros en 2022 soit +3,4% par rapport à 2021.