Comité de suivi du Ségur de la Santé : un déploiement qui avance pour relever notre système de soins

Comité de suivi du Ségur de la Santé : un déploiement qui avance pour relever notre système de soins

Les travaux du Ségur de la santé se poursuivent pour que les engagements pris en juillet 2020 par le Gouvernement se concrétisent. La crise sanitaire a mis en lumière les besoins d’investissement et de revalorisations salariales dans le secteur ainsi que l’urgence d’un changement de modèle, approuvés par les Français.  

En ce sens, les revalorisations des soignants, l’investissement massif et inédit dans nos hôpitaux et nos EHPAD, l’augmentation des effectifs de soignants en formation, la remédicalisation de la gouvernance, ou encore l’accès au soin facilité de tous nos concitoyens sur l’ensemble du territoire fédèrent le Gouvernement et les acteurs de la santé et du médico-social dans un travail commun qui n’a qu’un objectif : doter la France du système de santé qu’elle mérite

Trois axes prioritaires ont été dégagés depuis le début de nos travaux : la revalorisation des professions et le développement des compétences, la consolidation et modernisation des établissements et la facilitation de l’accès aux soins pour les patients.

Des avancées pour les professionnels

  • 10 milliards d’euros supplémentaires par an pour revaloriser les métiers du soin, qui se traduisent notamment par une revalorisation net mensuel de 183 euros pour tous les personnels non médicaux, administratifs, techniques et les sages-femmes, soit 1,6 millions de personnels concernés ; 
  • 15 000 postes de personnels non médicaux de plus sur 3 ans, pour renforcer les services hospitaliers qui en ont le plus besoin ; 
  • 14 000 places de formation de soignants supplémentaires crées d’ici 2022, dont 5 800 pour de futurs infirmiers, 6 600 pour de futurs aides-soignants et 1 400 pour de futurs accompagnants éducatifs et sociaux ; 
  • la création et la revalorisation de primes managériales, pour encourager le management de proximité ; 
  • la place renforcée des médecins et des soignants dans les instances de décision à l’hôpital ; 
  • l’instauration d’une prime de solidarité territoriale pour lutter contre les dérives de l’intérim médical et mieux contrôler les abus ; 
  • le soutien aux coopérations interprofessionnelles pour améliorer les complémentarités entre acteurs de santé et ainsi permettre l’accès aux soins du plus grande nombre et réduire les délais d’attente.

Des avancées pour les établissements

  • 19 milliards d’euros d’investissements répartis entre le secteur sanitaire (15,5 Mds €), médico-social (1,5 Mds €) et numérique (2 Mds €) pour relancer des projets de grande ampleur modernisant les établissements ou créant de nouvelles structures ; 
  • 50 millions d’euros de crédits annuels pour pérenniser les « lits à la demande » et permettre aux établissements de répondre avec plus de souplesse et de réactivité aux besoins de prise en charge, notamment en aval des urgences pour les personnes âgées et les enfants. A ce titre, 3 400 lits supplémentaires ont été ouverts dans 279 établissements publics de santé ; 
  • le soutien au développement durable et à la transition écologique dans les établissements pour contribuer à la lutte contre le gâchis alimentaire et à la réduction des déchets plastiques en organisant leur traitement et leur recyclage ; 
  • un investissement dans le numérique permettant le financement de la mise à jour de l’ensemble des logiciels du marché, un programme de financement ciblé sur les usages à l’hôpital et un renforcement majeur du numérique dans le forfait structure pour les médecins ; 
  • le développement des groupements hospitaliers de territoire (GHT) permettant la synergie des hôpitaux d’un même territoire autour de commissions médicales de groupement (CMG) pour soutenir un projet médical commun.

Des avancées pour l’accès au soin des patients

  • près de 2 000 maisons et 500 centres de santé implantés pour lutter contre les déserts médicaux en permettant aux professionnels de travailler en coordination ; 
  • 200 communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS), couvrant d’ores et déjà près de 24 % de la population nationale, pour améliorer la prise en charge des patients à chaque étape de leur parcours de soins ; 
  • 18 sites pilotes du service d’accès aux soins (SAS) actuellement en fonctionnement pour mieux orienter les usagers et patients en cas de soins non programmés ; 
  • l’extension des soins à distance à 18 professions de santé : pharmaciens, infirmiers, masseurs-kinésithérapeutes, orthophonistes… ; 
  • l’assouplissement des conditions de remboursement de la téléconsultation par l’assurance maladie : ainsi en 2020, 68 % des médecins généralistes ont réalisé des téléconsultations et 15 % des Français en ont bénéficié ;
  • le déploiement de la première génération d’hôpitaux de proximité pour permettre une offre de soins articulée avec la médecine libérale au plus près des besoins de la population.

Trois domaines particuliers ont également fait l’objet d’un suivi et d’une action renforcée de notre part : la santé mentale, l’autonomie et le Grand âge et le handicap.  

Sur la santé mentale

  • 37,9 millions d’euros délégués en 2021 ; 
  • la création de 31 postes d’infirmiers et de 35 postes de psychologues au sein des centres médico-psychologiques (CMP), et 139 psychologues supplémentaires dans les centres d’urgences médico-psychologiques (CUMP) ; 
  • la création de 70 postes de coordinateurs des projets territoriaux de santé mentale (PTSM) pour élaborer avec les acteurs concernés une offre de soins adaptée et favoriser le maillage des dispositifs existants ; 
  • le recrutement de 75 psychologues en maison et centre de santé pour garantir une offre de proximité dans des territoires sous-dotés ; 
  • la mise en place depuis septembre 2021 du numéro national de prévention du suicide (3114), service gratuit H24/7J pour informer aux personnes à risque et à leur entourage et leur offrir un avis spécialisé.

Sur les personnes âgées

  • 13,2 millions d’euros délégués en 2021 ; 
  • le développement du recours à l’hospitalisation à domicile (HAD) avec près de 146 000 patients bénéficiaires en 2020, cumulant 6,2 millions de journées ; 
  • la création ou le renforcement de 134 équipes mobiles de gériatrie pour mieux coordonner la prise en charge des personnes âgées ; 
  • la mise en place dans 256 établissements/GHT d’une organisation dédiée à l’admission directe des personnes âgées à l’hôpital pour réduire leur temps d’attente en cas de soins non programmés ; 
  • le déploiement de 135 astreintes pour la prise en charge des personnes âgées et de près de 50 dédiées aux soins palliatifs pour assurer une continuité des soins dans les secteurs sanitaires et médico-social par une mobilisation coordonnée des professionnels de santé.

Sur les personnes en situation de handicap

  • 10,7 millions d’€ délégués en 2021 ; 
  • le développement de 80 dispositifs d’accès aux soins des personnes en situation de handicap dans les territoires pour améliorer l’accessibilité. En Bourgogne-Franche-Comté par exemple, cela se traduit par une offre en santé bucco-dentaire en partenariat avec la faculté d’odontologie permettant aux personnes en situation de handicap d’accéder à des services adaptés ; 
  • 1 million d’euros délégué pour améliorer la couverture des unités d’accueil et de soins pour personnes sourdes.