En 2021, malgré une reprise des flux, l’immigration est contenue et les éloignements augmentent

En 2021, malgré une reprise des flux, l’immigration est contenue et les éloignements augmentent

Le 20 janvier 2022, le ministère de l’intérieur a publié les premières statistiques provisoires sur l’immigration en 2021.

Malgré une reprise des flux migratoires cette année après une année 2020 marquée par les confinements, le niveau de l’immigration en France reste très contenu et les éloignements ont repris.

Malgré la reprise de la pression migratoire pour l’ensemble des pays européens en 2021 après la baisse constatée durant la crise sanitaire, cinq fois moins de visas ont été délivrés par rapport à 2019. De même, le nombre de demandes d’asile est en baisse par rapport à 2018 et 2019.

Les éloignements d’étrangers en situation irrégulière ont repris (13 403 éloignements, soit +8,2% par rapport à 2020) malgré les difficultés liées à la crise sanitaire avec le gel des déplacements, la fermeture des frontières ou la fermeture de nombreux consulats des pays étrangers. Avant la crise, les éloignements étaient supérieurs de l’ordre de 40% par rapport à la période 2007-2012.

Concernant l’attribution des titres de séjour, leur augmentation est liée non pas aux titres de séjour pour motif familial, qui restent stables mais bien du fait de la hausse des attributions de visas pour motifs économiques ou de travail, dans un contexte de manque de main d’œuvre.  

94 092 personnes ont acquis la nationalité française en 2021 par naturalisation, ce qui correspond à un niveau élevé, notamment du fait de la naturalisation des « héroïnes et héros du Covid ». Ce chiffre, bien qu’exceptionnel du fait du contexte sanitaire, demeure toutefois moins élevé qu’entre 2007 et 2011, lorsque François Fillon était Premier ministre et Valérie Pécresse membre du Gouvernement, où la moyenne annuelle des naturalisations était 10% plus forte (104 390 personnes). Ces chiffres témoignent également de l’efficacité des mesures prises pour renforcer le contrôle des frontières, avec notamment le doublement de notre dispositif de surveillance qui a permis de tripler les non-admissions à la frontière espagnole et de les doubler à la frontière italienne.